#Politique – Nouvelles élections à la FFF pour une nouvelle ère du futsal français ?

#Politique – Nouvelles élections à la FFF pour une nouvelle ère du futsal français ?

Les 10 et 11 décembre sonnent les nouvelles élections à la Presidence de la FFF. Avec en corollaire les questions inhérentes portées sur l’organisation, la gestion et le développement du futsal.

8,5%. La part des clubs de futsal par rapport aux clubs de football dans le paysage « des ballons ronds » français.

Deux listes. Celles du président sortant, Philippe DIALLO, avec un bilan très positif concernant les sélections nationales futsal. Mais un programme plutôt creux (ou en tout cas rien d’apparent publiquement) concernant la gouvernance du futsal du point de vues de certains clubs. De l’autre, une liste portée par Pierre SAMSONOFF, dont on se souvient du rôle dans l’acceptation du fonds de solidarité envers les clubs amateurs il y a plusieurs années.

La liste de Pierre SAMSONOFF sera notamment défendue par plusieurs présidents de clubs de D1, dont le SC Paris, Toulon et également l’UJS Toulouse.

Accompagnés d’autres clubs de l’élite, le club toulousain, par l’intermédiaire de son président, Ahmed CHOUKI, aura activement diffusé sa vision au travers d’un « plan de développement » du futsal français en 5 grandes propositions principales  par voie de communiqué. Avec comme objectif de vouloir faire évoluer la gouvernance ainsi que la gestion des clubs de futsal, et notamment ceux de D1/D2.

Si le communiqué reconnaît logiquement « les efforts réalisés par la FFF », ce dernier pointera les lacunes de la discipline, avec en premier lieu un problème de gouvernance. Il faudra aussi lire entre ligne (c’est en tout cas notre lecture) la position d’un SABANI de plus en plus décriée politiquement en coulisse; pas tant pour l’homme et son histoire (très) respectée dans le milieu du futsal, mais pour sa position « de représentant du futsal français » siégeant à la FFF et non issue d’un vote démocratique des dirigeants des principaux clubs de futsal français. Le problème de la gouvernance pointera également, toujours selon le même communiqué, un futsal « noyé dans l’administration générale du football libre (…) éloigné des besoins spécifiques des clubs de futsal« .

8,5%. Une brindille de foin en termes de poids politique général des clubs de futsal.

Un ambitieux programme certes, mais que la liste portée par SAMSONOFF devra aussi défendre si elle passe, et qui serait complétée par un programme qui dévoilerait des propositions des clubs de l’élite. Car c’est bien à une révolution de la gouvernance à laquelle on assisterait, avec une commission fédérale de haut niveau dédiée au futsal qui aurait un véritable rôle, comme ce que l’on connait pour le futsal féminin. Une commission qui aurait des fonctions « sportives, budgétaires et réglementaires » nouvelles. Pas du tout gagné quand on connait la frilosité d’instances arguant sans cesse, et ce, depuis des années, d’un « football un et indivisible » qui n’accepte par les particularismes, notamment ceux du futsal.

Si l’augmentation (logique) des moyens des clubs de futsal de D1/D2 reste une nécessité, et ce, en passant par la « revalorisation de la licence club et des dotations Nike, la proposition de la liste SAMSONOFF » , les propositions des clubs de l’élite pourraient paraître pour beaucoup comme « elitiste » et ne voulant satisfaire que ces mêmes clubs de l’élite. Quid d’une future redistribution vers les clubs de la base ? Mais là encore, il (ne) s’agit (que) de propositions de clubs de l’élite. Logique. Il faudra attendre les déclinaisons au niveau régional/departemental de la liste Samsonoff si elle remportait les élections.

Si nous n’en sommes pas encore là, la proposition de la liste SAMSONOFF devra tout de même avoir la pertinence, puisque soutenue par plusieurs clubs de D1/D2, de vouloir introduire réellement des « dotations financières en Coupe Nationale, inexistantes face aux 520 000 euros de son homologue féminine » . On le disait depuis longtemps, cette Coupe Nationale Futsal est toujours aujourd’hui une « coupe en toc » (c’est brutal mais bien la vérité) : ni qualification pour une quelconque compétition européenne, ni gain financier, pas de dotations maillots ni numéraires, et parfois des Ligues régionales organisant des tours régionaux « au rabais », juste pour expédier plus rapidement la chose. Hormis un apéro lors des tirages sur Paris et des égos à caresser, à quoi sert cette coupe au final ? Comme le disait si bien un président en région: « si mon club est géré comme une entreprise, aucun bénéfice avec cette compét » (Maurice, si tout nous lit…).

Que viennent les réformes, plus que jamais nécessaires pour passer de « l’ère de la gestion » à « l’ère du développement des clubs ».

Oui, car le futsal français n’est pas que l’équipe de France.

Concernant les demandes de simplification réglementaire adaptées à la discipline énoncée par le manifeste dont il est question aujourd’hui, il faudra noter la volonté de « suppression de la règle des mutés en D1« , la révision de la « limitation des contrats fédéraux« , « l’autorisation de la double-licence » ou l’adaptation de la règle des cartons jaunes. Si le document énonce des projets ambitieux et que le document de proposition semble ne présenter encore une fois que des règles générales adaptées surtout à la D1/D2, nous serons curieux de savoir si d’autres mesures concernant tous les clubs de l’hexagone – et notamment ceux de District ou de Régionale – auront été envisagés dans la liste Samsonoff (que nous ne nous sommes pas encore procurés) : reforme de l’arbitrage et introduction de la double-licence, de la double couverture sur les deux disciplines, suppression des droit de mutation pour tout nouveau club de futsal.

Si toutes ces propositions semblent réellement ambitieuses, seraient-elles réellement appliquées dans un programme « ayant gagné des élections ». Future réelles d’actions ou simples effets d’annonce?.

Notre seul regret résidera aussi dans le fait de ne pas mentionner de réel plan de lutte contre la violence aux abords des parquets, véritable fléau aux niveaux départementaux, ainsi que le vaste projet de mise en conformité des gymnases au niveaux local. Une véritable anomalie à notre époque. Mais là encore, s’agissant de propositions de clubs de l’élite moins concernés par des invasions de terrain, quolibets ou autres jets de kebabs en plein match, on ne leur en tiendra pas rigueur. Nous attendrons quand même le détail d’une liste Samsonoff qui emporterait la gagne. Wait and see.

La proposition des clubs aura au moins le mérite de vouloir faire avancer les choses. Il faudra voir les propositions déclinées des grands objectifs généraux de cette liste, et notamment celles adressées au futsal amateur.

8,5%. Développer par nécessité et agir. Juste gérer et ne pas réformer.

Résultat samedi 14 décembre 2024.