Guadeloupe: de l’indépendance à la Nasyon of Futsal
« Là-bas il fait chaud on boit l’eau du coco. Sous les cocotiers, les filles sont dorées (…) y’a du zouk à fond, des fruits de la passion (…).
La Guadeloupe est, pour beaucoup en métropole, comme dans la chanson du plus célèbre chanteur-gynécologue, synonyme de détente, de musique, de farniente. Digne des images d’Epinal d’une autre époque. Sauf que cette image de la Guadeloupe répandue – bien trop surfaite, caricaturée et simpliste – pourrait convenir à certains: ceux qui se complaisent à réduire cette île comme ne pouvant innover, créer et étonner, « confetti sous perfusion » de la lointaine métropole. Si la jeune génération aspire à affirmer son identité dans de nombreux domaines, culturels notamment, le constat est flagrant dans le sport en général … et le futsal en particulier. Le futsal, justement.
Véritable laboratoire où foisonne idées novatrices, c’est en Gwada qu’est récemment née la KIA FUTSAL – devenue depuis ORMAT Futsal – ligue de futsal privée du territoire qui a décidé de s’émanciper du football diversifié, de la métropole, de la « Fédé » et de sa Ligue de Football de Guadeloupe.
Bien loin de l’image des cocotiers, MadeInFutsal a voulu en savoir plus sur cette ligue de futsal atypique en allant à la rencontre de l’un de ses co-initiateurs emblématiques, Steeve Bistoquet, président du club du FAX, et ce, afin de découvrir la genèse, le fonctionnement et les perspectives de ce projet original. Un discours franc, sans langue de bois et déterminé. Un discours qui détonne.
J’ai créé puis quitté le championnat futsal FFF de Guadeloupe pour créer une nouvelle compétition
MadeinFutsal: Bonjour Steeve Bistoquet. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et l’acteur du futsal guadeloupéen que vous êtes ?
S.Bistoquet: « Je suis un « jeune président » de 42 ans bientôt, tombé amoureux du futsal par le biais d’un ami qui s’appelle Benoît Lacazette. J’ai été a l’initiative de la création du championnat de la Guadeloupe de Futsal que j’ai quitté avec mon club le FAX pour créer une compétition qui aujourd’hui se nomme ORMAT Futsal. »
Pouvez-vous nous présenter le paysage futsalistique de la Guadeloupe ? Quels sont les championnats qui y existent ?
« En Guadeloupe, comme dans la plupart des régions de France il existe un championnat de futsal organisé par la Ligue. Néanmoins, depuis notre initiative en 2018 de créer une compétition alternative défendant uniquement les intérêts des clubs de futsal sous l’égide de l’Ufolep, c’est l’un des départements où il y a aujourd’hui deux championnats avec environ 10 équipes dans chacun d’eux« .
« Nous ne trouvions pas d’oreille attentive à nos préoccupations«
Vous avez donc quitté la FFF pour l’Ufolep ? Qu’est-ce que l’Ufolep ? Le futsal FFF est-il pour autant toujours présent en Guadeloupe ?
« Tout à fait, nous ne trouvions pas d’oreille attentive à nos préoccupations et on sentait clairement que le futsal y serait toujours méprisé comme une pratique diversifié et non à part entière. L’UFOLEP est la 1ère fédération sportive multisports de France. En Guadeloupe, c’était environ une dizaine de disciplines. Cela a augmenté après nous, car quitter la plus grande Ligue de la région intrigue et fait automatiquement se poser des questions.
Le championnat de ligue existe sous l’égide de la FFF mais est dans une dynamique et une vision assez différentes de la nôtre. »
« Les acteurs ne sont pas dupes »
Quel est l’historique et le constat qui ont fait que vous avez quitté la FFF ?
« La FFF méprise le futsal et quand on méprise quelqu’un mais qu’on n’ose pas le dire, on fait de la com’, des coups de com’. Mais les acteurs ne sont pas dupes. Ils ne sont pas très courageux non plus d’ailleurs.
Il en est de même au niveau local. De la com’ plutôt que du travail. Mais ça semble satisfaire encore un certain public. Il en faut pour tous les goûts, je respecte ça. »
« Le futsal et la Guadeloupe n’est pas leur priorité »
À vous entendre, le souhait de partir de la FFF à t-il simplement été motivé par des raisons organisationnelles, ou également pour des raisons idéologiques ? Pour vous, qu’est-ce le futsal ? Du football ? Parliez-vous du même sport ?
« En réalité nous sommes encore affilié à la FFF, pour nos catégories féminine et notre Academy (3-14 ans). Nous n’avons pas de problème particulier avec la FFF, nous sommes convaincu par contre que le futsal n’est pas leur priorité et la Guadeloupe encore moins, donc nous avançons en fonction de nos objectifs. Il se trouve que l’Ufolep est plus intéressée par cette discipline en Guadeloupe et est prête à laisser les amoureux de ce sport le gérer à leur guise. Le résultat est exceptionnel.
Pour résumer organisation et idéologie sont liées. Quand un président de commission est prêt à appeler des municipalités pour empêcher des tournois mais incapable de les appeler pour avoir plus de créneaux de matchs, et qu’on se retrouve à faire 4 matchs officiels dans une saison régulière, je pense que tout est clair, le plus gêné s’en va.
Pour nous, le futsal est le sport au plus fort potentiel événementiel sportif du moment. C’est un sport à part entière, qui a la faculté de réconcilier le public avec le sport amateur.
Alors les qualités footballistiques peuvent être un atout, mais la discipline tactique y joue un rôle fondamental. Ce n’est clairement pas le même sport, et le voir géré par des dirigeants de foot s’apparente à un phénomène de colonisation sportive. Jamais le futsal ne décidera pour le futsal dans un schéma tel que celui-ci.«
« Le voir géré par des dirigeants de foot s’apparente à un phénomène de colonisation sportive«
Au sein de l’UFOLEP, comment s’organise la gouvernance du futsal insulaire ? Les clubs sont-ils impliqués ?
« Les franchises sont la base du projet. Elles ont eu l’audace de croire en ce que l’on proposait, elles le méritent. Le comité directeur de l’Ufolep nous laisse une totale liberté de gestion de notre compétition, de nos partenariats, et nous accompagne sur son cœur de compétence à savoir la formation. Un membre du comité directeur nous épaule dans nos travaux sans jamais interférer dans nos ambitions. C’est un peu comme si on louait une propriété avec un bail de longue durée.«
Venons-en à cette jeune ORMAT Futsal ? D’où vient son nom ? Comment s’organise la compétition sur une saison ? Combien y a t’il d’équipes ?
« ORMAT succède à KIA qui a été notre premier partenaire naming pour cette compétition. Désormais, c’est une entreprise américaine parmi les leaders mondiaux de l’exploitation d’énergie géothermique qui va se faire connaître et reconnaître grâce à notre dynamisme et nos innovations.
Le désormais ORMAT Futsal se jouera entre 10 franchises sur 18 journées. 4 équipes seront qualifiées pour les playoffs, demi finales en match aller retour et finales au meilleur des 3 matchs.«
Vous parlez d’un système de franchise « à l’américaine », d’un système de play-offs (qu’il n’y en a plus en métropole), des gymnases pleins à craquer, beaucoup d’enthousiasme… Est-ce que ce « futsal spectacle » est donc finalement possible en s’en donnant les moyens? Quelle est votre recette ?
« Il faut arrêter d’être complexé par le foot »
« Tout à fait cela est possible, mais il faut déjà arrêter d’être complexé par le foot. Chaque sport son histoire et son développement. Notre recette c’est de tout faire pour valoriser les acteurs et le packaging de la compétition, la communication autour et surtout la rigueur une fois qu’on appartient à cette compétition font que les acteurs ne s’imaginent pas ne pas participer à cette fête. Nous calquons notre modèle sur les États-Unis où le sport est roi. Avec nos franchises, car notre compétition est fermée (pas de montées et descentes) et je doute que cela évolue. Nous poussons même le vice en proposant un All-Star Game qui est une immense fête du futsal et où nos joueurs et franchises sont une fois de plus mises à l’honneur.«
En termes de communication, des matchs sont déjà diffusés en direct live, les contenus sur vos plateformes sont très aboutis pour une ligue plutôt méconnue en métropole. Jusqu’où irez-vous pour promouvoir ce futsal guadeloupéen ? Quelles sont les perspectives technologiques pour le faire connaître et grandir ? Y a t’il un modèle guadeloupéen en matière de com’ ?
« Il y a un vrai modèle (…) il est violent pour ceux qui sont encore aliénés »
« La Guadeloupe c’est loin et près en même temps. Quand on aime ce sport, son histoire et qu’on est attaché à son développement, nos travaux sont en général évoqués. Mais on ne le fait pas pour une reconnaissance hexagonale, mais surtout car nous nous respectons et nous croyons au potentiel de cette discipline dans le contexte assez pauvre et vieillissant de l’offre événementielle sportive actuelle. Les perspectives technologiques vont vite se voir car le full-coverage va nous permettre d’enclencher quelque chose de peu commun dans le monde amateur, à savoir un véritable produit sportif clé en main pour les annonceurs, diffuseurs et spectateurs. On peut rêver de notre Canal Futsal Club local, de nos tops 10, ou encore d’autres émissions exploitants les images de notre compétition.
On le fera à notre sauce certes, mais dans notre cuisine, et avec nos ingrédients. Il n’y a pas de modèle guadeloupéen. Ce n’est pas une qualité suffisante (rires). Néanmoins il y a un vrai modèle Ufolep Guadeloupe désormais. Et il est « violent » pour ceux qui sont encore aliénés par les étoiles de l’équipe de France de football et qui se contentent d’être les serpillières d’une magnifique maison dont ils ne jouiront jamais de la literie.«
« C’est fondamental de changer la perception même de la discipline. »
En termes de structuration, la ORMAT Futsal (ex-KIA Futsal) à mis en place un Brevet Fédéral de Formation. Pouvez-vous nous en dire plus ?
« Cela faisait parti de nos revendications à la Ligue à l’époque mais celle ci ne daignait même pas répondre à nos mails à ce sujet. Dès notre création, nous avons fait appel à Georges Pindard, qui pour beaucoup est le meilleur coach des Antilles et de la Guyane, afin qu’il nous prépare un plan de formation en 4 niveaux afin d’aider nos clubs à changer leur approche de la discipline mais aussi de leurs entraînements. Le succès est total, et désormais on est « sorti des discussions de bistrots entre coachs » pour arriver à de vrai échanges tactiques. C’est fondamental de changer la perception même de la discipline. »
« Nous devons être le 3ème club français en terme d’abonnés.«
Quels sont les projets de développements en direction des féminines et des jeunes ?
« Nous avons créé la première section féminine des Antilles en suivant la Guyane qui avait plus de 10 ans d’avance grâce à l’impulsion au départ de Patrice Mizzi. Et nos déplacements à l’étranger nous ont incité à créer la première Academy Futsal pour préparer le FAX de 2024. Le sport féminin est souvent le parent pauvre des sports collectifs en Guadeloupe. Nous tâchons de lui donner une véritable valeur et ça passe par une vie associative beaucoup plus traditionnelle mais à l’aide d’outils de communication actuels. Nous sommes une vrai communauté, qui se matérialise sur les réseaux sociaux. Nous devons être le 3ème club français en terme d’abonnés.«
Votre club, le FAX, avait participé en 2017 au Honduras à la Coupe des clubs Concafaf. Y a t’il des perspectives de trouver des solutions pour les clubs guadeloupéens puissent s’ouvrir à des compétitions internationales officielles ?
« Oui nous avons eu ce privilège et bien heureux celui qui pourra deviner quand aura lieu la prochaine édition. Les perspectives existent, même en dehors du dogme de la FFF ou de la Concacaf. Mais laissez moi surprendre nos fans. Savourons le full coverage en HD multicam cette saison. L’an prochain, nous annoncerons probablement d’autres choses. Laissez-moi organiser ma liste de rêves cette année.«
« L’Hexagone n’a jamais été notre point de référence en matière de futsal«
La Guadeloupe est éloignée de la métropole mais plutôt proche justement de ce futsal d’Amérique Centrale et du Sud. L’émancipation et le développement du futsal guadeloupéen ne passe t’il pas forcément par un éloignement du futsal métropolitain ? (pas de coupe nationale pour l’Outre-mer par exemple).
« L’Hexagone n’a jamais été notre point de référence en matière de Futsal même si nous ne nous pensons pas meilleurs loin de là. Néanmoins, le niveau et le style de jeu d’Amérique centrale nous séduit beaucoup plus. Il est d’ailleurs nettement mieux classé que celui de la France. Néanmoins, nos sommes disposés à apprendre de tout le monde. La pratique de la discipline est jeune chez nous, et nous sommes très humbles à ce sujet. L’absence de participation à une coupe nationale est une autre preuve du désintérêt pour le développement de la discipline dans les DOM TOM mais je doute que des clubs locaux y aient même pensés. Pourtant ils ne jurent que par la France. En tout cas nous, nous sommes émancipé totalement et nos contacts dans notre zone (Caraïbe Amérique du Nord et Amérique centrale) sont très solides et se matérialiseront une fois le Covid passé. »
Une équipe de Guadeloupe? : « Beaucoup de présidents m’en parlent »
Ne rêvez-vous pas d’une équipe nationale de futsal de Guadeloupe ? Y avez-vous déjà réfléchi ? Si oui, qu’en sera t’il du cadre Ufolep, plutôt conscrit à la Guadeloupe ?
« J’ai tendance à réaliser beaucoup de mes rêves depuis que je suis dans le futsal. Je fais désormais attention à mes rêves car ça peut m’amener vraiment très très loin. Plus sérieusement, beaucoup de présidents m’en parlent. Car il est évident que la France ne laissera jamais la Guadeloupe devenir membre de la FIFA. Et cela pour 2 raisons : tout d’abord, nos responsables sont trop lâches et pleutres pour ne serait ce que le demander. Deuxièmement, parce que la Guadeloupe est destinée à rester une colonie de la France. Je ne pense même pas qu’ils nous croient capables de les concurrencer sportivement. Pour revenir à mes réflexions, je pense à tout ce qui se passe et se passera les prochaines années et mon plan est très clair. Même si je ne peux vous le dévoiler ici, je peux vous assurer qu’il se passe comme prévu, et nous sommes même un peu en avance. Dans tous les cas, l’Ufolep sera associé aux évolutions futures et même actrice. »
En métropole, beaucoup mises sur le football pour que le futsal se développe. Votre modèle est-il, selon vous, « exportable »; en Outre-mer d’abord, ou en métropole ?
« Ils se font entuber toute l’année et apaiser avec des promesses de chasubles ou de ballons«
« La mondialisation a ce défaut, a savoir qu’elle endort les ambitions. La majorité des dirigeants pensent qu’ils doivent aux fédés tout ce qu’ils ont et font alors que ce sont eux les acteurs » (les clubs). « Sans eux, il n’y a pas de pratique. Ils se font entuber toute l’année et apaiser avec des promesses de chasubles ou de ballons. Et il n’y a aucun esprit de révolte par rapport à ça pour s’organiser et vivre sa passion. Gros respect à l’AFF (Association Française de Futsal) qui mène ce combat noble, combat qui devrait être suivi par beaucoup, plutôt que de chialer sur les forums. Notre modèle est exportable mais il prend du temps et ils faut des hommes intègres, amoureux de la discipline et beaucoup de folie. Mais par dessus tout, il faut connaître sa valeur sans arrogance. Je frôle souvent la limite mais c’est surtout un dégoût du politiquement correct. Je n’ai pas assez de temps pour ça. J’ai des rêves sous le feu. »
« Il faut arrêter de chialer sur les forums »
Comment les clubs de football de Guadeloupe se positionnent en terme de créations futsal, en voyant votre développement ?
« Les anglais disent que « l’emblème de la France c’est le coq parce que même dans la merde il chante fièrement »… Les clubs de football sont très fiers de là où ils sont. Il n’y a qu’à voir les élections successives… Très peu de projets alternatifs recueillent l’adhésion de ceux-ci. Mon sentiment c’est que ça ne les intéresse pas assez pour comprendre ne serait-ce que le fait qu’il y a une offre différente. Ils ont plus de moyens pour le moment encore et pensent plutôt pour la plupart à comment ils vont payer les primes de matchs que comment ils vont réussir à jouer devant plus de 50 personnes. Les médias locaux y vont déjà à contre cœur… Pour combien de temps encore ?..«
« Dans 10 ans, quelque chose de bien plus puissant que l’ORMAT Futsal »
Où souhaiteriez-vous voir la ORMAT Futsal dans 10 ans ?
« Je doute qu’ORMAT soit encore là dans 10 ans, même si ça me ferait plaisir. Mais chaque année nos ambitions et notre travail nous poussent à proposer des prestations qui réduisent les potentiels partenaires majeurs potentiels. Pour ce qui est de la compétition, dans 10 ans je pense qu’elle sera toujours un modèle pour toute la Caraïbe et pour le monde amateur de manière générale. Mais elle donnera aussi naissance à bien d’autres rencontres internationales. Nous avons déjà un Open Futsal qui est l’équivalent de la coupe dans laquelle des clubs des îles voisines participent déjà. On espère bientôt Sainte Lucie, Saint Martin et des équipes de Martinique qui sont déjà venu participer. Dans 10 ans il y aura quelque chose de bien plus puissant que l’ORMAT Futsal. Mais ça sera en complément… »
Sources photos: ORMAT Futsal / FAX. Pour contacter l’ORMAT Futsal. Propos transcris par MadeinFutsal.
L’avis de MadeinFutsal:
L’exemple de la Guadeloupe et de L’ORMAT FUTSAL montre qu’une autre voix est possible en matière de développement et de gouvernance du futsal, comme cela reste possible en matière de football d’ailleurs, pourvu que l’on s’y intéresse. La Fédération Tahitienne de Football (et son équipe de futsal) ou l’équipe de futsal de Nouvelle-Calédonie, même s’ils ne vont pas en Coupe du Monde, représentent déjà une amorce de réflexion dans les Antilles. L’ORMAT en particulier est autant un signe de rupture avec les gestionnaires du football « à l’ancienne » qu’un souffle nouveau des nouvelles générations qui veulent désormais innover et présider à leur destinée, sans rien attendre de Paris.
Exit la question de la participation des clubs en Coupe Nationale FFF, beaucoup ont déjà dépassés la question et n’attendent même plus la bribe d’une réflexion ou d’une réponse. L’avenir est ailleurs: le futsal de la zone Antilles-Guyane ne regarde désormais que vers l’ouest et le sud. A défaut d’avoir été considéré à sa juste valeur par « sa » métropole, c’est vers Bogotá, l’Amapa ou l’Amérique Centrale et du Sud que se tournera désormais le futsal caribo-guyanais. Ce n’est pas plus mal au final: n’est-ce pas en Amsud que le futsal fut créé ?
Les paroles du président de l’ORMAT FUTSAL peuvent paraîtrent dures, tel le désaveu d’un futsal pensé à Paris que certains insulaires ne veulent pas. A tort ou à raison, excessif ou pas, mais de la même trempe de ceux qui disent non à la « profitation ». Un combat à part entière aussi: celui d’exister et d’être considéré comme futsaleur guadeloupéen. Pour un futsal guadeloupéen par des futsaleurs de Guadeloupe.
L’avenir dira si l’hymne guadeloupéen retentira un jour en Coupe du Monde Futsal et si le drapeau tricolore étoilé flottera, mais cela est une autre histoire qui n’appartient qu’au seul futsal guadeloupéen …
L’essentiel est pour l’instant ailleurs: développer les contrôle-semelles et le power-play avec passion, dans cette contrée « où le futsal est chaud et le public, de plaisir, boit l’eau du coco… »