#Reglements: Match perdu et pas de phase d’accession en D2 pour Montpellier !

Le club du Montpellier Méditerranée Futsal, évoluant en Régionale 1 Occitanie, est passé ce mercredi 25 mai 2022 en Commission de Règlements de Ligue Occitanie suite à l’évocation du club de Cayun Futsal (R1 Occitanie) concernant la non-qualification de joueurs alignés par le club héraultais. Sanction nette, qui sera confirmée dans les prochaines heures ou jours par un Procès Verbal en bonne et due forme: match perdu pour Montpellier ! Encore une histoire de Certificat International de Transfert (CIT). Encore une.

C’est une affaire qui fera sans doute grand bruit, dans un contexte de contestation grandissante suite à l’affaire Vassoura. Pour rappel rapide, la titularisation du joueur auriverde évoluant dans la capitale aura été contestée par une évocation du club de Nantes Métropole. Les règlements stipulent clairement qu’en cas de non-qualification d’un joueur aligné en match, c’est synonyme de matchs perdus. Sanction pour le Sporting, faisant de son coté valoir sa bonne foi: 3 matchs à rejouer, alors que le championnat de D1 est normalement bel et bien fini.

En Régional 1 Occitanie, dont le championnat est en 2 groupes (Poule A et Poule B), ce sont les clubs de Montpellier Méditerranée Futsal, avec 32 points (Poule B), et l’équipe de Cayun Futsal, dans la banlieue toulousaine, avec 40 points (Poule A), qui arrivent en tête de leurs poules respectives. Avec en apothéose une finale régionale qui désignera le champion d’Occitanie, qui permettra au vainqueur de pouvoir aller en phase d’accession pour atteindre la D2 Futsal lors de la saison 2022-2023.

Samedi 14 mai 2022. 17h00. Cayun Futsal Club reçoit le MMF au gymnase Charles Gros de Carcassonne. Victoire nette de Montpellier 4 à 2. Le club de Cayun émet une évocation sur la non-qualification des joueurs alignés par le club de l’Hérault.

Le MMF aurait fait une demande de licence en janvier dernier sur Footclubs (l’application de gestion des licences de clubs affiliés à la FFF) notamment pour le Brésilien Rudolpho, comme il est classique de le faire pour tout club, et comme pour 4 autres joueurs concernés durant cette saison au club de Montpellier. Le joueur brésilien serait apparu dans Footclubs comme en provenance du club de Clermont L’Ouverture, club de R1 Auvergne-Rhône-Alpes, avec la confirmation par le club auvergnat d’un CIT (Certificat International de Transfert) en règle et conforme au fait de pouvoir jouer à Montpellier. Le club auvergnat autorise donc la sortie, et Rudolpho, qui évolue en Europe depuis 2007, participe donc en ce début d’année 2022 au championnat du club héraultais en R1 avec la mention « Mutation Hors Période ». Selon le club de Montpellier que nous avons joint, confirmation donc que le joueur est en règle informatiquement au niveau de sa licence, et joue donc le match de finale régionale contre Cayun.

Evocation du club de Cayun donc. Evocation de fin de match. Une évocation somme toute classique et qu’il sera difficile de reprocher à qui que ce soit. Il serait au final reproché au joueur, selon le club de Montpellier, d’avoir participé à un tournoi cet été au Brésil sous une licence officielle d’une fédération dans un club brésilien (CBF? CBFS? Fédération régionale?). Nous n’en savons rien à l’instant où nous écrivons ces lignes. Etrange, alors que la demande de sortie aurait été fait, selon le club héraultais, dans les règles informatiques, avec l’assurance donnée par le club de Clermont et la confirmation du joueur que tout serait OKa. Comment auront été menées les vérifications du CIT de Rudolpho aussi rapidement par l’instance régionale, en comparaison avec le cas Vassoura? Sur quelles preuves? Rudolpho a t-il bien eu une licence officielle au Brésil? Le PV de la Ligue Occitanie devrait logiquement en dire plus et apporter des preuves concrètes (numéro d’affiliation brésilien, nom du club, période de contrat, nombre de matchs joués etc.).

La règle est effectivement claire: lorsque un joueur change de championnat, son CIT doit le suivre « dans ses bagages ». Et il serait reproché au joueur d’avoir eu un CIT qui n’a pas fait d’aller-retour Clermont-Brésil-Montpellier, puisque « ayant eu une licence officielle d’une fédération » au Brésil entre sa signature en Auvergne puis au MMF. Sauf que le club de Montpellier argue de son bon droit et est soutenu par le club de Clermont et le joueur, dont nous avons eu connaissance des propos, dément catégoriquement et formellement avoir pris une quelconque licence officielle d’une quelconque fédération officielle au Brésil pour jouer un tournoi qui n’était pas officiel mais privé (selon lui), affirmant également « n’avoir aucun problème avec son transfert depuis 2007 et attend de prouver qu’il a raison », ajoutant qu’il « n’est pas le premier brésilien à avoir ce problème ici en France ».

Le club de Montpellier fera t-il appel? Affaire à suivre.